Le petit animal tremblait alors que Ji Hyun le prenait dans ses bras. Le pauvre avait du souffrir traumatisé par la méchanceté des hommes pour être aussi terrifié. La jeune fille lui caressa doucement la tête pour le calmer.

- Voilà… Là… Je vais juste nettoyer ta cage et tu pourras retourner à l’intérieur.

Elle le posa à l’intérieur d’un panier en plastique et se munit d’une balayette et d’une pelle pour commencer son nettoyage. En cinq minutes c’était terminé, elle remit l’animal dans son domicile tout propre maintenant et se leva pour aller chercher un rafraichissement. Son travail pour la journée était fini, elle allait pouvoir rentrer. Mais elle n’avait pas vu encore Chan Yeol et elle souhaitait discuter un moment avec lui avant de partir. Trop de nouvelles choquantes l’avaient secoué en une soirée quelques jours avant. Déjà Chan Yeol était un riche héritier lui aussi… Qui aurait cru que la personne avec qui elle s’entendait le mieux n’était en réalité le pauvre boursier qu’il prétendait être mais riche comme il y en a pas deux. Jamais elle ne l’aurait même imaginé, il avait l’air… si… naturel. La seconde nouvelle était qu’en plus de ça, il était marié. Waw. C’était normal à leurs âges pour des étudiants de se marier, mais enfin pourquoi le cacher ? Ji Hyun n’arrivait pas à comprendre et elle n’aimait pas être aussi embrouillée. Elle se posait des questions qui avaient surement l’air bêtes, comme par exemple sa femme serait elle jalouse si elle continuait à le fréquenter ? Pourquoi faire semblant de jouer le pauvre boursier avec elle ? Depuis le temps qu’il la voyait travailler ici, et qu’ils discutaient ensemble, ne la connaissait il pas assez pour savoir qu’il pouvait lui faire confiance ? Et puis il aurait pu l’avertir avant de faire exploser son annonce comme une bombe devant le grand public. Un véritable spectacle que ça avait été, alors qu’elle travaillait comme serveuse à ce gala de charité, c’était même lui qui en avait parlé de ce job. Elle en avait fait tomber son plateau sous la surprise et l’incompréhension totale. La surprise avait été remplacée par la déception mais l’incompréhension restait toujours là à faire travailler ses neurones. Elle marchait ainsi perdue dans ses pensées et se cogna contre un gros truc mou qui était sur son chemin. Relevant la tête, elle se rendit compte qu’il s’agissait en réalité de Chan Yeol. Sans s’en rendre compte elle devint subitement plus formelle avec lui, elle recula d’un pas et s’inclina vite pour s’excuser.

- Oh… bonjour, désolée je ne regardais pas où je mettais les pieds. J’allais chercher un truc à boire avant de rentrer… Enfin j’allais quand même passer vous… excuse moi… je voulais dire te voir…

Elle se frappa ses vilaines lèvres qui disaient n’importe quoi. Sans faire exprès elle l’avait presque vouvoyé. Son cerveau n’arrivait même plus à savoir comment elle devait s’adresser à lui. C’était désolant.

- Je crois qu’il faut qu’on parle non ?

Dans ma tête, c'est un peu le fouillis depuis que j'ai avoué devant les autres et la presse que Na Hee était ma femme. Puis, il a fallut que son père me fasse remarquer que nous n'étions pas mariés légalement devant la loi vu que je n'avais pas enregistré le mariage. Une demande devant nos parents, elle qui répond oui. Mes études mit sur le côté pour me plier au volonté de mon beau père, Na Hee qui fait tout pour éviter ma mère, et y a pas qu'elle. Au faite, je suis un peu heureux de me rendre au refuge que j'ai créé il y a plus de quatre ans pour les animaux. Dire que j'ai organisé le gala pour avoir des fonds supplémentaires pour agrandir le refuge. Et que depuis, j'ai l'impression d'avoir merder quelques parts.

Dans mon bureau depuis plus de six heures, je m'engueule au téléphone avec ma mère qui souhaite qu'on fixe une date pour le mariage. Alors que moi, je veux juste aller m'occuper des animaux. Un chaton est arrivé cette nuit mal au point, et je voudrais bien le voir de plus près pour le reprendre chez moi. Je suis sur que ça ferait plaisir à Na Hee que je lui explique ce qu'elle doit faire pour lui redonner confiance. Je raccroche sèchement et coupe mon portable avant de décrocher le combiner de téléphone.

Mes mains devant mes yeux, je ne fais pas spécialement attention à l'endroit où je me rends, quand je me sens percuter par quelqu'un. J'attrape la personne et sourit en constatant que c'est Ji Hyun. Mon sourire disparaît en la voyant devenir si formelle avec moi. Voilà, pourquoi je ne voulais pas qu'on sache que j'étais le Bang Chan Yeol. Une grimace se dessine sur mon visage alors que je soupire.

Je crois aussi qu'il faut qu'on parle. Et tu me vouvoye une nouvelle fois, je te renvois, compris morveuse?

Vu qu'elle allait sortir pour se prendre une boisson, je me tourne et ouvre la porte, et lui fait un signe de la main pour qu'elle avance.

Tu ne t'es pas coupée quand tu as ramassée les morceaux de verre au moins?

Ji Hyun avait fait une erreur certes elle l’avouait… Elle se sentit également coupable de l’avoir presque vouvoyé après sa remarque certes elle l’avouait aussi… Mais Ji Hyun restait Ji Hyun ! Et elle était légèrement susceptible comme fille. Plus que tout elle n’aimait pas se faire traiter de morveuse. Ainsi la jeune fille fronça automatiquement les sourcils en tirant la lèvre inférieure. Elle tapa sur sa poitrine avec son index pour marquer chaque mot :

- Déjà de un tu ne peux pas me renvoyer parce que je suis bénévole ! C’est moi qui décide si je démissionne ou pas et puis de deux je ne suis pas une morveuse espèce de grand gringalet ! Enfin de trois je suis désolée ! Je suis confuse moi ! Je sais même plus comment m’adresser avec toi après tout ça ! J’ai plus l’impression de te reconnaitre ou même de t’avoir réellement connu, et c’est de ta faute !

Ce caractère de cochon… Ji Hyun prenait la mouche pour un rien. Elle passa devant lui et avança en l’écoutant parler. Il l’avait donc vu durant la soirée… Ca l’intéressait donc de savoir dans quel état il allait mettre ses amis après cette annonce. Vive le spectacle ! C’était parfaitement bien orchestré. Elle parla à voix basse puis montant progressivement le ton :

- Non je ne me suis pas fait mal… Ton annonce était tellement… Enfin ça m’a surpris. Tu ne pouvais pas me le dire avant non ? Et puis c’est quoi cette idée de se marier du jour au lendemain, sans prévenir personne ?

Elle n’était pas fâchée mais regardait ailleurs s’intéressant de près à un distributeur de boissons. Elle savait bien sur comment il fonctionnait mais lit la notice juste ne pas avoir à le regarder. Ji Hyun ne voulait pas qu’il sente qu’elle était déjà désolée d’avoir un peu monté le ton.

Cette fille est susceptible et c'est la raison pour laquelle je l'adore. Dire que j'ai passé mon temps à la taquiner à longueur de temps. A faire des batailles d'eau avec elle, pendant que nous donnions à boire aux animaux. Nous avons passé des bons moment Ji Hyun et moi, et je ne compte pas abandonner tout ça car j'ai enfin avoué à la haute société que j'étais bien un héritier.

Je ne peux m'empêcher de rigoler en l'entendant m'appeler grand gringalet. Tout en écoutant son énumération. Donc, si je reprends, j'ai le droit de l'appeler morveuse, je suis toujours aussi séduisant et elle es désolée. Mais de quoi, au juste? Ah! sur la façon qu'elle doit de s'adresser à moi. Voyons voir, tu peux m'appeler, débile, chieur, oppa... Je fais semblant de réfléchir en lui tenant la porte. Les surnoms qu'elle m'a donné, j'en ai des tas, vu que tout dépend l'humeur de la jeune fille. Mon amour aussi? Blague de mauvais goût, je l'accorde volontier. Na Hee serait là, elle m'aurait déjà arrachée les yeux. Ah non, je suis marié, tu ne peux plus m'appeler comme ça.

Elle lit les instructions de la machine, alors qu'elle les connait parcoeur, je lui prend une canette et en prend une autre pour moi, avant d'appuyer mon dos contre la machine. Ji Hyun. Tu étais là, le jour où elle m'a demandé en mariage. Tu as même rigolé. Mais dans notre monde, disons que... J'ouvre ma canette de thé framboise et bois une gorgée. J'aurai pas pu la laisser épouser l'idiot que son père voulait qu'elle épouse. Et pour tout te dire. Toi, tu l'aurais cassé en deux, juste en le voyant ouvrir sa bouche. Je rigole en repensant aux différentes conversations que j'ai déjà eu avec mes amis. Ceux pour qui je n'étais qu'un boursier comme les autres, avant de pencher ma tête vers elle, et de lui sourire. Tu me pardonnes de ne pas t'avoir dit que j'étais l'un de ses héritiers que tu aimes par dessus tout.

Je passe mon bras autour de ses épaules avant de prendre la direction de la sortie. Je la lâche pour poser mes fesses contre un des murets de l'allée. Ma boisson à côté de moi, je sors une clope de ma poche et l'allume. Ne t'inquiète pas, je serai toujours là pour t'aider à critiquer tout ses gosses de riches. Et maintenant, je pourrai même te donner leur petit secret. Ne veux tu pas te venger de tout ce qu'ils t'ont fait subir en première année?